Codes de Couleur.
Exemple d'utilisation des codes de couleurs, couramment utilisés en BDSM et particulièrement approprié aux relations naissantes, présenté ici sous la forme d'un exemple d'agrément mutuel…
• À tout moment, le dominant peut poser la question "Couleur ?" à la soumise, dont le devoir est de répondre, en toute honnêteté, c'est-à-dire, sans tentative de manipulation, par la couleur qui indique son état d'esprit du moment, selon les codes décrits ci-dessous. La soumise peut également, si elle le juge approprié, donner spontanément à son partenaire des indications sur son état émotionnel à travers un de ces codes de couleurs, sans que rien ne lui soit demandé.
• Dans l'idéal, les codes de couleur devraient être considérés comme des informations données en dehors de toute conversation, immédiatement oubliés, comme une lecture instantanée qui n'appelle aucune discussion et commentaire, mais simplement une orientation pour la suite des événements.
Vert: L'action peut continuer sans souci, la soumise se sent très à l'aise.
Orange: L'action s'intensifie, en bien ou en mal, mais elle peut se poursuivre. L'orange n'indique pas ici qu'il faut ralentir ou s'arrêter, mais plutôt continuer… en veillant toutefois à ne pas augmenter trop rapidement l'intensité de l'action. De par le paradoxe du bdsm, qui allie souvent des opposés (crainte et désir, caresses et tourments, liberté et contrainte), pour générer le plaisir, l'orange représente, entre le vert et le rouge, une sorte d'idéal où des pôles inverses s'équilibrent…
Rouge: L'action devient trop intense, et la soumise préférerait la voir se ralentir. Le rouge n'a pas valeur de safeword : si le plaisir du dominant est de continuer l'action, et même de l'intensifier, libre à lui… tout en sachant que son plaisir commence peut-être à se faire au détriment de celui de sa partenaire.
Cependant, tant que le safeword n'est pas prononcé, l'accord est implicitement donné par la soumise pour que l'action se poursuive.
Il est à noter que le code "rouge" peut être utilisé par la soumise pour signifier à son compagnon qu'elle est sur le point d'invoquer son safeword : bien souvent en BDSM, une situation difficile à supporter est aussi une situation que l'on a des réticences à quitter, et le jeu peut devenir dangereux… la soumise hésitera moins à dire spontanément "rouge" (qui n'arrête pas le jeu) qu'à prononcer son safeword. Charge alors au dominant, selon l'action, de juger de la suite à adopter : continuer, ralentir, avancer progressivement, parler…
Beige: Ironique, qualifié d'anti-safeword, sous-entendant que la soumise s'ennuie au point de songer à la couleur de ses murs, le beige a valeur de provocation envers le dominant.