Bandeau: Accessoire omniprésent des jeux de Domination/soumission, le bandeau en est le plus magique. Ses fonctions, plonger la personne soumise dans le noir, masquer son regard auprès du dominant.
• Pour une femme soumise, être plongée dans le noir, c'est ne plus voir et donc ne plus pouvoir anticiper. L'angoisse est plus forte, l'appréhension rend les émotions extrêmes, et les sens sont facilement trompés. Elle n'a plus de mesure pour se repérer, elle est encore plus totalement livrée. Car le regard est le premier de nos sens dans l'ordre d'importance.
• Privée du regard, la personne soumise développe alors les perceptions issues des autres sens. Avec l'ouïe elle pourra imaginer où est la personne dominante, s'il y en a d'autres. Avec l'odorat savoir de qui il s'agit, où elle est. Quant au toucher, c'est le sens qui lui permettra de se déplacer au gré des envies du Maître. Prendre possession de la vue c'est prendre possession de l'autre.
• Car le bandeau modifie également la perception de la personne dominante. Elle ne dispose plus du regard de l'autre, regard qui peut être précieux pour savoir ce qu'elle ressent, s'adapter, mieux réagir. Mais il peut être aussi intimidant, peur de ne pas être à la hauteur. Ainsi le bandeau est paradoxal. Il livre encore plus la personne soumise, mais créée une distance plus grande qui permet à la personne dominante de s'extraire un peu de l'emprise de la soumise ! Mais sa responsabilité en est encore plus grande !
Bâillon: Dans le milieu du SM, un bâillon est un objet qui permet de priver le soumis-e de la parole. Chez certains soumis-e, le fait de porter un bâillon exacerbe le sentiment d'impuissance, et désirent être bâillonné pour cette raison. En effet, privé de parole, le soumis ne peut communiquer ses sentiments. Pour cette même raison, le dominant-e place un bâillon dans la bouche du soumis-e pour étouffer ses cris de douleur. De plus, le bâillon à une connotation de contrôle et de punition, comme une muselière pour un chien. Tous ces paramètres sont utilisés comme une forme d'humiliation.
Prudence: Il est complètement irresponsable de bâillonner quelqu'un lors d'une première rencontre. Au-delà des premières rencontres le bâillonnement ne doit pas être permanent et doit être réservé à des séquences bien précises et déjà répétées, au cours de laquelle les réactions de la personne soumis sont connues. Le placement d'un bâillon implique un ! risque substantiel d’asphyxie si le nez du porteur est bloqué, vus que la plupart des bâillons rendent difficile la respiration par la bouche, ou par exemple dans le cas de vomissement.
• Pour cette raison, un sujet bâillonné devrait ne ! jamais être laissé seul. Dans la pratique, aucun bâillon n'est assez efficace pour restreindre quelqu'un complètement sans empêcher la respiration. Un bâillon doit pouvoir être enlevé en 3 secondes. Évitez les modèles qui se ferment avec des trucs compliqués.
• La plupart des bâillons qui bloquent le sujet à émettre des sons, permettent tout de même des bruits inarticulés forts pour permettre de réclamer de l'aide. Ainsi, un modèle de bruit, tels que trois grognements successifs rapides, sont parfois employés comme un safeword lors de séances. On peut également employer un dispositif de sûreté non-verbal, tel qu'un objet tenu en main, par exemple une clé ou une pièce de monnaie, qui peut être lâché par la personne bâillonnée comme signe. 👉 lire page: Safeword-Codes.
Enfermement: Les jeux d'enfermement sont nombreux et variés. Il s'agit de contraindre la personne soumise, en la gardant enfermée dans un lieu plus ou moins grand, prisonnière, les sens amoindris. Il s'agit avant tout de jeux de prisons et de prisonnier, mais l'enfermement peut également être réalisé dans des housses hermétiques, des combinaisons, etc.
• Les effets ressentis sont multiples et varient d'un enfermement à l'autre. Ce qui reste commun c'est la privation de liberté, qui, à la différence du bondage, peut être longue voire très longue. En effet, sauf exception, ces enfermements ne sont pas dangereux, du moins pas physiquement. Ils peuvent provoquer des troubles psychiques graves, troubles dus à l'isolation, à la terreur, à l'absence de vue, de toucher, ou même de bruit.
• Jeux utiles pour mettre la personne soumise dans un état de dépendance mais aussi de soumission. Les cachots ne sont pas utilisés pour rien en régime carcéral, l'enfermement est alors utilisé suivant un protocole régissant les heures de lumières, les conditions de nourriture et de boisson, la satisfaction des besoins naturels, les sévices et supplices que la personne enfermée devra subir.
• Notons que l'enfermement de deux personnes rend l'expérience plus facile à supporter.
La soumission à un homme faible est discipline et à un homme fort est servilité. G. Chesterton.